Comprendre les plastiques pour mieux s'en séparer
Le monde de l’objet publicitaire classique est un océan de plastique. Clés usb, chargeurs de téléphone, stylos… Chaque année, ce sont plus de 2 milliards d’euros d’objets en plastique qui sortent d’usines des 4 coins du monde pour alimenter nos besoins d’objets personnalisés.
Nous vous proposons sur Dream Act de nombreuses matières alternatives pour réduire la consommation de cette matière fossile, produite à plus de 300 millions de tonnes chaque année dans le monde.
Si la solution est souvent de revoir nos besoins et usages, le plastique est encore parfois malheureusement inévitable. Et gare aux faux semblant et aux soi-disantes alternatives écologiques ! Un produit en plastique fabriqué en France peut avoir un impact carbone (et social) moindre qu’un produit en bio plastique ou en plastique recyclé fabriqué à l’autre bout du monde dans des conditions opaques
📖A lire : La vie secrète du plastique recyclé
Si nous vous proposerons toujours des alternatives réellement écologiques pour en finir avec le plastique, nous souhaitons aussi vous aider à y voir plus clair pour choisir la bonne matière pour le bon produit, quand le plastique est inévitable.
Pour ma santé et celle de mes collaborateurs, quel plastique privilégier ?
Un système de code à 7 chiffres permet d’identifier les différentes résines plastiques recyclables, dans le but de faciliter le tri des déchets et la valorisation de ceux en plastique. Attention : recyclable ne signifie pas forcément recyclé.
Ces plastiques ne présentent pas la même toxicité : certains sont inertes et non-toxiques. D’autres peuvent transmettre des phtalates, du bisphénol A, du styrène et d’autres perturbateurs endocriniens à vos liquides. L’image ci-dessous nous aide à identifier les plastiques sûrs et moins sûrs :
Le conseil Dream Act : Pour vos contenants destinés à accueillir du chaud - gourdes, mugs, eco-cups, bentos… - nous vous recommandons de choisir les plastiques numérotés 2, 4 et 5.
Attention à la fausse alternative de la fibre de bambou !
L’Institut Fédéral Allemand d’Evaluation des Risques a été le premier a révéler la dangerosité des cette matière lorsqu’elle est exposée à la chaleur. En effet, les tasses fabriquées à base de mélamine, une résine polymère renforcée de fibres de bambou, contiennent des composés dangereux. La mélamine n'est pas toxique en soi, mais le devient lorsqu'elle est exposée à la chaleur (plus de 70°) : elle se décompose alors en monomères (1,3,5-triazine-2,4,6-triamine) et en formaldéhyde, des composés au nom barbare classés cancérigènes.
Rassurez-vous, ne sont toutefois concernés que les mugs contenant du bambou : les autres tasses en bioplastique affichent des taux de substances toxiques bien plus faibles.
Pour la planète, que privilégier ?
Pour répondre à cette question, faisons une liste par défaut, de la meilleure solution à la moins bonne.
Option 1 - Consommer uniquement le produit dont j’ai vraiment besoin, en privilégiant celui qui va me permettre de moins consommer de matière par la suite. Exemple : Un éco-cup en plastique lavable est intéressant pour l'environnement par rapport à un gobelet en carton jetable s'il est utilisé au moins 14 fois
📖A lire sur le webzine : Carton, bioplastique, eco-cups... par quoi remplacer les gobelets jetables en plastique ?
Option 2 - Chercher des alternatives au plastique pour vos produits. Exemple : Remplacez votre mug en plastique par un mug en porcelaine ou remplacez votre cellophane par un recouvre-bol réutilisable.
Attention aux fausses bonnes idées. Un produit durable non-jetable fabriqué en France en plastique recyclable a un impact carbone moindre qu’un produit peu qualitatif en bioplastique importé de Chine en avion. Cela est simplement du bon sens...
Option 3 - Choisir un produit en plastique made in France ! Nous avons de bons injecteurs plastique en France.
Option 4 - Choisir un plastique facilement recyclable (sauf pour les contenants, où l'on recommande de favoriser l’aspect santé vu ci-dessus) : les numéro 1 (PET), 2 (PEHD) et 5 (PP) du tableau ci-dessous sont les catégories les plus facilement recyclables.
Option 5 - Eviter les mixes de matières car cela rend le produit d'autant plus difficile, voire impossible, à recycler.
Et pour vous aider à savoir si votre produit se recycle, n'hésitez pas à utiliser la plateforme Le Guide du Tri.
Zoom sur les plastiques souvent proposés sur le marché de l’objet pub :
- Le tritan : Le tritan est un polyester, commercialisé par la société américaine Eastmann Chemical.
Ne contenant pas de BPA et les tests offrant de meilleurs résultats sur la présence de perturbateurs endocriniens, ce plastique est privilégié dans la confection des produits au contact alimentaire comme les gourdes, les biberons, les ustensiles de cuisine, les boites de conservations...
De nombreux articles circulent sur le web remettant en question la dangerosité de cette matière, mais gardez en tête que derrière, il se passe une lutte acharnée entre les deux géants industriels Eastmann et Certichem.
Chez Dream Act, nous demandons des études indépendantes à nos fournisseurs, comme à Gobi qui fait analyser sa gourde chaque année par l’Ademe. Le tritan se recycle dans les poubelles jaunes classiques.
- L’EVA : Cette forme de plastique est facilement recyclable. Sa légèreté et sa flexibilité permettent de réduire l'impact carbone de son transport. Souvent utilisée pour des colles industrielles, on peut la trouver en objet publicitaire dans la composition de pochettes souples ou de semelles : c’est une matière très maléable. L'Eva reste un plastique utilisant des matières fossiles pour sa composition.
- L'ABS : La popularité de l’ABS est en grande partie due à sa bonne résistance aux chocs, sa légèreté ou encore son coût très accessible. L’ABS peut fondre très facilement, ce qui fait que ce matériau n’est pas adapté à certaines situations : ne pas l'utiliser pour un objet amené à se retrouver près d'une source de chaleur. L'ABS est par exemple le matériau de LEGO, et est souvent utilisé pour les stylos d'objets publicitaires. Nous ne le recommandons pas, ce plastique étant peu recyclé en France.
- Le polyester : De la famille des polymères, le polyester sert surtout à fabriquer des fibres textiles synthétiques, dont les plus connues sont le Tergal et le Dacron. C'est la fibre synthétique la plus produite dans le monde. Elle représente environ 70 % des fibres synthétiques utilisées dans le vêtement. Nous ne le recommandons pas car elle libère des milliers de microparticules de plastique au lavage, ce qui pollue les océans. Le polyester dans l'eau est l'un des plus grands problèmes environnementaux jamais connus.
- Le PP : C’est le deuxième plastique le plus utilisé dans le monde. Il est peu résistant au froid et au chaud, mais il est peu coûteux. Peu recyclé en France ou en Europe, son recyclage s'effectue en Asie.
- Le PLA : Il s'agit d'un bioplastique, c'est à dire un plsatique biosourcé. Il est de plus en plus utilisé et souvent présenté comme un produit éco-responsable. Pour en savoir plu sur cette matière, nous organisons une conférence d’experts sur le sujet le 12 mars 2020 à Paris : inscription ici.
- Le silicone : Le silicone est un hybride entre un caoutchouc synthétique et un polymère plastique synthétique. En somme, ce n’est pas un produit « naturel » et il est très difficilement recyclable.
- Le RPET : Le rPET est du PET recyclé, entre autres, à partir de bouteilles de boissons gazeuses. Le matériau est soigneusement nettoyé et broyé, puis utilisé en tant que matière première dans la production de PET. La substitution de PET par du rPET permettrait de réduire les émissions de CO2 de 52% selon le fabriquant de contenants alimentaires en plastique Faerch.
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