
Le Made in Portugal, bonne ou mauvaise nouvelle ?
Saison 1, Ép. 5
Bienvenue dans le "Vrai du Faux", le podcast qui laisse la place au responsable. Ici, on lit entre les étiquettes. Matières premières, conditions de travail, greenwashing… Avec nos experts, nous entrons dans les coulisses de fabrication des produits qui nous entourent. Car l'information, c'est le pouvoir. Le pouvoir de mieux consommer. Le pouvoir d'agir.
Aujourd'hui, nous sommes en compagnie de Charlie Denis, fondateur de l’entreprise Projet Nature et chef d’entreprise textile au Portugal. De nos jours, la confection Made in Portugal a le vent en poupe, et représente 3 % du PIB national (contre 2 % en France) et 10 % des exportations. On trouve de plus en plus d’étiquettes Made in Portugal sur les vêtements éthiques. Faut-il voir cela comme un frein potentiel au développement du Made in France ? Est-ce au contraire une bonne nouvelle pour l’empreinte carbone de nos armoires ?
Par ici pour écouter le podcast !
Le made in Portugal : la meilleur alternative européenne au made in France ?
On voit apparaître de plus en plus d’étiquettes "Made in Portugal" sur les vêtements éthiques. Faut-il s’en inquiéter ? Est-ce un frein au développement du Made in France ou, au contraire, une vraie opportunité pour une industrie textile plus durable en Europe ?
Chez Dream Act Pro, nous faisons le point sur les idées reçues pour vous aider à démêler le vrai du faux de la consommation !
Le Portugal possède une tradition textile solidement ancrée dans son histoire. Dès le Moyen Âge, des artisans tissaient déjà lin, laine et dentelle dans des régions comme Guimarães ou Covilhã. Ce savoir-faire s’est ainsi transmis de génération en génération. À partir du XVIIIe siècle, le pays prend un tournant industriel majeur. Les machines à tisser, importées d’Amérique du Sud, ont progressivement remplacé la production artisanale, permettant la fabrication en masse de tissus. Le pays intègre toutes les étapes de la chaîne sur un même territoire : de la culture du coton et du lin jusqu’au tissage, en passant par la filature et la confection.
Le résultat ?
Les usines portugaises ont su développer une expertise pointue, une attention particulière aux matières naturelles, et un respect de la qualité devenu une marque de fabrique.
Un pays qui n’a jamais désindustrialisé sa production textile
Contrairement à la France, l’industrie textile portugaise n’a pas été démantelée. Bien au contraire, elle a su utiliser le soutien des aides européennes pour se moderniser, innover, et s’adapter aux nouveaux enjeux. Historiquement orientée vers le marché local, cette industrie rayonne aujourd’hui sur les marchés européens et d’Amérique du Nord, notamment auprès des capitales de la mode à Paris, Milan ou New York. En 2019, une étude de Textile World a même révélé que la production textile portugaise était en moyenne 20 % moins chère que celle des autres pays européens.
Mais comment expliquer une telle attractivité et compétitivité ? Les standards d’éthique et de qualité sont-ils vraiment respectés ?
Une grande confiance règne dans les échanges avec le Portugal. Les usines bénéficient de nombreuses certifications qui attestent de leur engagement social, environnemental, et témoignant d’un vrai gage de qualité : OEKO-TEX, GOTS, ISO 9001... Ces labels garantissent des conditions de travail dignes, l’absence de substances nocives et des processus de fabrication respectueux de l’environnement. Ce qui était autrefois considéré comme traditionnel est devenu très pertinent et recherché dans l'industrie textile actuelle, revendiquant de plus en plus l’intégration du développement durable dans la chaine de production.
Une organisation industrielle intégrée et ultra-réactive
Ce qui rend la production portugaise si efficace, c’est aussi son organisation locale en écosystème : filature, tissage, broderie, confection, boutons ou fermetures éclair, tout se fait au sein de la même usine, ou dans rayon de 10 à 20 km autour du site principal. Résultat : une production rapide, flexible et moins énergivore. Il y a tout ce qu’il faut donc plus grande productivité et surtout compétitivité !
Les prix se révèlent donc plutôt accessibles. A l’inverse, en France, il est rare de trouver des usines intégrant chaque étape, car les différents maillons de la chaîne sont souvent répartis sur plusieurs régions, ce qui alourdit les délais et les coûts. Elle s’étale généralement sur plusieurs régions, ce qui augmente les coûts. Le prix attractif n’est donc pas uniquement lié aux salaires. Bien que le SMIC portugais soit plus bas qu’en France, il est versé sur 14 mois, et cela ne suffit pas à expliquer l’écart de prix.
Ce qui fait la force de la production portugaise, c’est donc avant tout la proximité, la spécialisation et la réactivité qui permettent une production plus abordable.
Conclusion :
Chez Dream Act, on privilégie d’abord le made in France: plus local, plus court, plus vertueux. Mais lorsque certains projets s’avèrent hors de portée, le portugal est sans soute la 2ème meilleure alternative européenne.
Produire au Portugal, ce n’est pas trahir le Made in France. C’est s’appuyer sur un voisin européen engagé, complémentaire, et aligné avec les exigences d’une production plus responsable.
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